Il est 8h du matin.
Le studio sent encore le café, la laque et le cuir.
Sur la grande table, ils sont alignés comme des divas silencieuses : un Kelly noir, un Lady Dior en satin, un Gucci vintage qui en impose. Aujourd’hui, on shoote des totems.
L’équipe ? Un mélange de tension et de grâce.
Quand un modèle prend le sac dans sa main, et que tout devient évident.
Le bon angle, la bonne pose, ce petit souffle qu’on n’avait pas prévu. Le sac prend vie. Il dit quelque chose. Il pose pour lui-même.
On shoote vite, on shoote fort. Puis on range doucement.
Le moment fétiche ?
Le Kelly n’est pas qu’un accessoire. C’est un engagement.
Il traverse les décennies, les générations, les transmissions.
Il se revend au prix fort, souvent plus cher qu’à l’achat. Il vieillit bien, parfois mieux que son époque.
C’est aussi un statement : je n’ai pas besoin de montrer. Je sais.
Bête Sauvage, ce n’est pas que des sacs.
C’est des gestes, de l’intuition, une esthétique instinctive.
Nos shootings ne sont pas des campagnes : ce sont des rituels.